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», Ludo. Aucun bénévole, aucun coureur à l’horizon hormis un portugais qui vient de me doubler sans un mot.
J’ai du mal à cacher ma déception, c’était agréable ce bout de chemin ensemble.Je quitte le ravitaillement à la seconde où il ferme, sans Jean-Paul…Jean-Paul progresse à son rythme, avec de nouveaux compagnons d’infortune : Alex et Soraya. Nous apprendrons par la suite qu’une centaine de coureurs s’est fait refouler à ce stade, ce qui nous parait incompréhensible, vu les critères de sélection déjà requis pour s’inscrire à cette course.Thé et café sont appréciés par nos corps transis et nous quittons rapidement le ravitaillement.La portion qui suit comporte majoritairement de la descente, toujours dans la forêt odorante et humide.
Le plan est simple : rouler, tranquille, ensemble, le plus loin possible, pour sortir au plus vite de cette souricière.
Je m’éloigne de Christine, profitant encore de mes bonnes jambes.Après un dernier effort de montée en escaliers, j’atteins le ravitaillement de Pico Ruivo dans les temps.Le bon feu de cheminée est une véritable aubaine : j’en profite pour faire sécher ma polaire, encore humide de la dernière nuit. Il doit être environ 10h lorsque nous commençons à monter. De tous côtés, des feux d’artifices en tir croisé tentent d’y accrocher des constellations éphémères et multicolores.
En bas se trouve (enfin on l’espère) la base vie. Considérant l’infinité de perspectives que peut offrir ce dédale vertical je me dis qu’il doit être agréable d’avoir le temps de s’y perdre.Je tire la langue et la tronche dans la montée du Maïdo en pleine chaleur : les muscles ont abdiqué et le mental ne fait aucun effort. Si nous avions su, nous aurions réparti différemment le temps passé à chaque ravito, pour tirer parti des services offerts (soit à Encumeada, soit à la base vie). Tout en lui parlant, je tends mon dossard au bénévole, sans regret.Cette expérience non terminée, fut néanmoins accomplie :On ne va pas se mentir, on n’était pas au top. Une vidéo de la Megamarsch à Munich sur MIUT 2019: Une leçon d’humilité, une aventure partagée!
La descente est interminable, même en courant une bonne partie, elle semble faire bien plus que les 16km annoncés, mais bon… mieux vaut ce genre d’imprécision en descente qu’en montée. Morts ou vifs j’évite les chiens, mais là quand même, prise de pitié, je le regarde : il m’adresse un clin d’œil en guise de signe de vie. Il faut d’urgence le remplacer. Christine arrive elle aussi dans les temps, mais elle a pris la décision d’arrêter. La montagne, le chemin et la forêt se sont-ils mis d’accord pour se mettre à ma mesure ?
Quant à moi je m’efforce de ne pas ralentir le train, un Les clameurs de la foule massée au sommet, s’éloignent et se rapprochent au fur et à mesure de notre progression, irréelles, chant de sirènes pour voyageurs perdus… C’est l’absence de perspective qui rend cette montée impossible, comparable à une vis sans fin. Je traverse des tunnels, longs de plusieurs dizaines de mètres, où je dois sortir la frontale. Le parcours est plutôt facile et agréable jusqu’au La grosse difficulté qui nous saute à la gorge porte un nom qui siérait à une divinité maléfique, dans un nouvel épisode des Aventuriers de l’Arche perdue : Nous avançons vraiment bien alors. Chacun de nous a assez morflé pour avoir de quoi s’en tenir là… mais ensemble, il y a moyen de lui faire comprendre qui c’est Robert au monstre plein de dents ! Jean-Paul m’assure que nous avons progressé assez vite. sur Retour aux sources pour Phil avec l’Infernal trail des Vosges (200 km / 10000 D+) – 12/09/19 sur DES NOUVELLES ! Enfin moi, surtout. un projet « sidéral », fait de 22h, le départ vient d’être donné : une corrida de plus de 2700 têtes déferle dans les rues de Saint Pierre.
), la panse bien remplie d’un succulent poisson local.Pour affronter la longue nuit qui s’annonce, nous avons même réussi à caler une petite sieste et avalé 2 espressos avant le départ du car.Ambiance chaleureuse et folklorique au départ : un groupe de danseurs costumés nous entraîne dans une chorégraphie d’échauffement aux accents de bourrée auvergnate.Semblant s’être échappé de leur cercle, un coureur étrangement équipé attire notre attention : il porte une jupette et des sandales. Et sans bâtons…Je renvois donc à la rubrique « entrainement », et à la sous rubrique « leg press, leg curl, leg extension, stairsRassembler les énergies de chacun en une équipe soudée, c’est la grande force du projet « million steps 3070 ». La portion qui s’annonce jusqu’à Savannah est plus compliquée pour le mental que pour les jambes.
Tout se mérite, sur cette île.Nous croisons de nombreuses sources où nous pouvons nous rafraîchir.