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Creusant de façon bienvenue une construction dramatique par ailleurs très élaborée, ces petites digressions d'écriture font souffler un indéniable vent de liberté et d'authenticité sur un film qui, dans le sillage de ceux de Rohmer ou Cassavetes, place le motif de la conversation au centre de son attention. Il est critique pour nonfiction.fr depuis octobre 2008, et responsable du pôle cinéma depuis mars 2009. Retrouvez les podcasts et les programmes en réécoute gratuite. A cet égard, la répétition principale, c'est celle qui affecte la vie sentimentale de l'écrivain et éditeur Bongwan, qui manifeste une certaine propension à tomber sous le charme des jeunes femmes qu'il emploie comme assistantes au sein de sa maison d'édition, et un singulier talent involontaire pour reproduire des réflexes comportementaux qui, un malin hasard aidant, le placent dans les situations morales les plus inextricables. Remonte alors dans notre mémoire spectatorielle un plan vu précédemment dans le film, mais se situant en fait ultérieurement dans l'action : celui où Bongwan rattrape Song dans la rue (celle-ci vient de se faire agresser par l'épouse de Bongwan, qui l'a prise pour la maîtresse de son mari Mises en valeur par la construction éclatée du récit, ces répétitions sollicitent un "travail" actif de jonction de la part du spectateur, et confèrent au film une épaisseur et un mystère sans commune mesure avec la minceur de son argument apparent. Cela est bien suffisant pour se réjouir de la reconduction, de film en film, de l'art à la fois humble et profond avec lequel le cinéma de Hong-Sang-Soo sonde les intermittences nichées au coeur des relations humaines.Antoine Gaudin est enseignant-chercheur (maître de conférences) en Etudes cinématographiques et audiovisuelles à l'Université Paris 3 - Sorbonne nouvelle. Dans une veine qui pourra rappeler, par exemple, l'économie avec laquelle Robert Bresson, dans ses films, "lâchait" occasionnellement quelques mesures extraites de morceaux classiques pour ponctuer le parcours de ses personnages, la musique du On retrouve enfin la figure de la répétition dans les échos discrets dont est parsemé le film : tel geste, tel motif, telle parole, s'y trouvent dédoublés d'une façon qui pourrait presque sembler fortuite si elle n'était pas aussi subtilement élaborée. 5 min "), qui rappelle la première occurrence intransitive du même verbe au sein de la première conversation entre les deux personnages (où ladite assistante évoquait sa croyance en Dieu : "Je crois", tout court). Le 18 mai 2017. Comment se "connectent" entre eux, plus ou moins bien, les participants d'une conversation ? "L'amant d'un jour" de Philippe Garrel, “The Jane Doe Identity” d'André Øvredal et “Drôles d'oiseaux” d’Élise Girard. Le cinéaste coréen approfondit encore son exploration du dialogue entre l'apparent et l'invisible au sein des relations humaines. Recevez chaque vendredi le meilleur de France Musique !En cliquant sur « je m’abonne », j’accepte que les données recueillies par Radio France soient destinées à l’envoi par courrier électronique de contenus et d'informations relatifs aux programmes.Paul-Antoine Bénos-Djian et Lucie Sansen ; Geoffroy Couteau Pierre Barbizet, le retour Rameau : Comment l'entendez-vous ? Si ce personnage de séducteur entre deux âges possède une incontestable portée comique, le film aménage aussi des moments d'ouverture vers d'autres dimensions, plus secrètes et tragiques, de sa personnalité.