En effet, le gouvernement dans l'Hexagone se mure dans le silence, laissant les scientifiques monter seuls au charbon.Dès le 30 avril, un communiqué du SCPRI envoyé à la presse confirme l'arrivée du nuage radioactif : on signale « une légère hausse de la radioactivité atmosphérique sur certaines stations du Sud-Est, non significative pour la santé publique ». » On notera l'absurdité de la formulation : si des hausses ont bien été observées, pourquoi dire d'abord le contraire ?Face à cette communication désastreuse du gouvernement, des voix s'élèvent pour exiger plus de transparence. Le silence des autorités, par contraste, apparaît inquiétant. Après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, le « mensonge du nuage de Tchernobyl » ressurgit. Dans son arrêt du 7 novembre 2006, la Cour considère que les propos de Mamère sont « une caricature de la situation » et sont exagérés, mais « dans les limites permises », aussi juge-t-elle à l'unanimité que l'article 10 a été violé, la condamnation de Mamère n'étant pas « nécessaire [... ] dans une société démocratique [... ] à la protection de la réputation ou des droits d’autrui ». Cette dernière juge que « en l'état des connaissances scientifiques actuelles, impossible d'établir un lien de causalité certain entre les pathologies constatées et les retombées du panache radioactif de Tchernobyl »En raison de fortes pluies concomitantes au passage du « nuage de Tchernobyl » au-dessus de l'est de la Des indices laissaient penser que pour des personnes qui ont vécu ou vivent encore dans les zones de Corse touchées par les pluies du « nuage de Tchernobyl », existait une augmentation du nombre de plusieurs pathologies de la thyroïde, cancer notamment. Suivi d'un autre, le lendemain : « Ce jour 1er mai 86, 24 heures, tendance pour l'ensemble des stations du territoire à un alignement de la radioactivité atmosphérique sur le niveau relevé le 30 avril dans le Sud-Est. Le panache, ensemble des émissions radioactives rejetées pendant les journées qui ont suivi l’accident, mélangées à l’air chaud de l’incendie du réacteur ne contient que très peu de vapeur d’eau. Pierre Pellerin, ancien directeur du SCPRI, l'organisme chargé de la sécurité nucléaire, a intenté un procès en diffamation aux auteurs de l'ouvrage «Nucléaire, ce qu'on nous cache», qui l'accusent d'avoir dissimulé des informations essentielles lors du passage du nuage radioactif de Tchernobyl. Dans le Nord-Est, région la plus touchée, l'activité atteindra 25 Bq/m3. Le Professeur porte plainte contre Noël Mamère et France 2. L'augmentation chez eux des Cette étude, non publiée dans une revue à comité de lecture, a fait l'objet de critiques de la part d'une association, qui met en avant des faiblesses méthodologiques (erreur dans un calcul, absence de mention de l'intervalle de confiance sur certaines données)Alors que les responsables de l'étude mettent en avant la méthodologie utilisée pour éliminer les facteurs de confusion possibles, dont l'augmentation générale des cas de cancers de la thyroïdeControverses sur les conséquences sanitaires en France« même pour les Scandinaves, la santé n’est pas menacée. Il est rappelé que ce niveau estCommuniqué du SCPRI envoyé à l'AFP le 1er mai 1986, à minuit (Source : Pierre Schmitt, Le « nuage » de Tchernobyl se serait arrêté aux frontières, 2006)Puis la radioactivité s'accroît dans l'Est. Il s'est pourtant forgé dans la foulée de l'événement, par un concours de circonstances mêlant une communication désastreuse des pouvoirs publics et les manipulations politiques de partis et de mouvements antinucléaires. Beaucoup d'entre eux vont mourir, nombreux sont ceux qui resteront handicapés à vie. Sources : pages wikipédia Noël Mamère et Pierre Pellerin Qu'en est-il réellement ? Sans besoin de plus de commentaires ! En clair : les pouvoirs publics indiquent bien que le nuage radioactif a survolé la France et que les niveaux observés sont parfaitement rassurants, mais le public est prié de se contenter de cela. Les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl en France sont un sujet de débat depuis la catastrophe, en 1986. Noël Mamère se pourvoit en cassation. »« Ce matin, le SCPRI a annoncé une légère hausse de la radioactivité de l’air, non significative pour la santé publique, dans le Sud-Est de la France et plus spécialement au-dessus de Monaco. Le nuage est finalement bien passé au dessus de la France. Mais le lien avec l’accident de Tchernobyl a été contestéNéanmoins, quelques anomalies étaient observées dans le cas de la Corse pouvant être attribuées au passage du nuageLes auteurs concluent en 2013 à un risque effectivement plus élevé chez les hommes des pathologies thyroïdiennes dues à l'exposition au nuage. Il se dilue dans l’atmosphère, sa radioactivité diminuant selon les Mais les prévisions météorologiques sont fausses et une des branches du panache est détectée dans l’après-midi du lendemain 30 avril par le Laboratoire d’écologie marine de Monaco, avant de l’être dans l’ensemble du Midi de la France. En France, l'Académie des sciences et l'Académie de médecine adoptèrent en 2005 les conclusions du groupe de travail du professeur AurengoLe nombre de cancers de la thyroïde a augmenté en France régulièrement d'environ 7 % en moyenne par an depuis Les cancers de la thyroïde sont très majoritairement féminins et l'évolution de leur nombre suit l'évolution du nombre de En mars 2005, deux « experts indépendants », Paul Genty et Gilbert Mouthon, ont remis un rapport au juge d'instruction Le professeur Pellerin est par la suite innocenté des accusations proférées à son encontre par une décision de la cour de cassation en date du 20 novembre 2012. Devant la difficulté d'établir un lien de causalité entre les dissimulations des pouvoirs publics et les maladies de la thyroïde, la juge Bertella-Geffroy requalifie pénalement la plainte d'« empoisonnement » en celle plus large de « tromperie aggravée ». Mais, pour les autorités, ce n'est toujours pas grave. »« L’augmentation mondiale des découvertes de cancers de la thyroïde résulte surtout des progrès de la médecine et du dépistage. De nombreux journaux, qui avaient pourtant publié les informations suivant l'évolution du nuage radioactif sur la France, changent totalement de discours une dizaine de jours plus tard. Monaco puis le SCPRI (par télex envoyé à minuit) en informent l’Aucun texte officiel ne précise comment doit être organisée la communication en pareil cas et les ministères du tout nouveau Pour compliquer la situation, le panache survient à la veille d’un week-end de quatre jours (le Le gouvernement français estime alors qu’aucune mesure particulière de L'analyse dix-sept ans plus tard des relevés faits à l'époque confirme ce diagnostic : « Les mesures d’aérosols atmosphériques effectuées principalement par le SCPRI et le CEA, permettaient la caractérisation des masses d’air contaminé très rapidement en fournissant une bonne indication des niveaux d’activité atteints.