Dans le Cantal il suffit de mettre un coup de sonde dans une fourme - dans une oeuvre - pour savoir si celle ci et une merveille à venir ou en devenir . Car les auteurs ce sont :Le romancier qui pond mécaniquement un best-seller tous les deux ans, en vend à chaque fois un million, traduit en soixante langues (y compris le tagalog).L’universitaire qui publie des éditions savantes, fruit de six ans de recherches, et des essais chez Garnier dont les 123 exemplaires vendus ne lui ont jamais rapporté un centime.La grand-mère qui sort ses mémoires à compte d’auteur.Le scientifique burkinabé qui publie des études démographiques à l’Harmattan.La tenniswoman qui a fait écrire ses mémoires par un nègre.La journaliste célèbre qui publie des livres sur à peu près tous les sujets politiques, des portraits et des biographies.La poétesse chevronnée qui en est à sa vingt-troisième plaquette de trente pages, couronnée par le prix Hégésippe Moreau, dont l’œuvre est pieusement suivie par son éditeur, le Moulin du Bief, et qui par ailleurs enseigne le français au collège Albert Uderzo de Maubeuge.L’écrivain qui sort des romans régulièrement depuis l’âge de 25 ans, tout en exerçant la profession d’avocat pour vivre, qui décroche le Renaudot à 40 ans, s’arrête de travailler, et dont les romans suivants n’ont qu’un succès mitigé.L’auteure jeunesse qui parvient à vivre en publiant régulièrement des albums, en multipliant les salons du livre, les rencontres en collège et les résidences d’écriture.Le type qui vit aux crochets de sa maman ou de sa compagne, publie surtout en revue, et travaille depuis vingt ans à un pavé de 1300 pages génialissime proche de l’illisibilité.La jeune femme qui met en ligne des nouvelles d’heroic fantasy.L’imam qui publie des manuels de recommandations sur le comportement du bon musulman.L’astronome qui remporte un grand succès avec ses vulgarisations scientifiques.Je ne crois donc pas, contrairement à Emmanuel Ruben, qu’on peut créer un statut d’intermittent de la publication, comme il y a des intermittents du spectacle. Il traverse Aigueperse pérorant fort , encore plus fort des banalités tant et tant qu'il est le Joseph Pujol des Lettres . Zola écrivait, dans son article « L’argent dans la littérature » (1880) : - Fixer un droit d’auteur incompressible à 10 %, augmentant toujours progressivement avec le volume des ventes : 12 % à 5000, 14 % à 10.000, etc. Non il ne dit rien de rien de Pierre de Nesson qu'il ne doit pas connaître et pourtant dans les Vigiles des morts il écrivait " Tu verras que chacun conduit / Puante matière produit " . Ce n’est pas seulement ta vie qui s’en trouve changée, mais c’est, définitivement, celle de tout le … Pour Pays perdu, par exemple, on trouvera l’essentiel de la critique littéraire consacrée à ce livre ; en annexe, le récit, paru dans la revue XXI, des événements qui ont suivi la parution du livre, la lettre adressée par l’auteur aux habitants du village, etc. Si on accorde le statut à quelqu’un qui ne publie presque pas, on risque de subventionner des feignasses qui n’ont dès lors plus de raison d’écrire. A chaque passage de ville il écrase du Olivier de Sagazan - son artiste préféré - ça éclabousse le paysage , ça éclabousse les pages , ça éclabousse le malheureux lecteur pensant trouver ici humour et légèreté et ne trouvant que bouillie d'homme , sandwich au Bacon , tronches écrasées , vessie explosées et macchabées déterrés
Je me souviens avoir lu les textes de libéraux états-uniens du XIXème siècle prônant le salariat parce qu’il coûterait moins cher que l’esclavagisme ! Ils sont essentiels au maintien d’une certaine qualité littéraire, d’un choix libre et ouvert, d’un conseil aux lecteurs.
Puis on en meurt
La famille de Pierre Jourde est originaire de Lussaud, en Auvergne.
On peut pas mieux énoncer
Pierre Jourde - Écrivain, critique et enseignant\. On pourrait créer un fonds dédié pour les rencontres en librairie, géré par les Centres Régionaux du Livre.- Il faut multiplier les genres d’intervention, ce qui revient à rendre l’écrivain plus présent dans la cité, et en même temps plus régulièrement rémunéré. Il faut éviter que tout tombe entre les mains d’Amazon.- En revanche, dans la mesure où les formats numériques excluent les coûts de librairie, de stockage, de distribution et de diffusion, qui représentent près de la moitié du prix d’un livre, le droit d’auteur en version numérique devrait atteindre 40 % au minimum.- La retraite des auteurs était jusqu’à présent scandaleusement gérée et condamnait la plupart d’entre eux à ne rien toucher du tout, ou un pécule misérable.
De saut en saut jusqu'à Lussaud louer un Jumper forcément - jump her - mais il ne l'a pas vu passer celle là pas plus que les autres
Et, d’un point de vue purement pragmatique, c’est infaisable. On s'habitue
en france ce qui est navrant, c'est qu'il y a un clivage entre littérature commerciale et bonne littérature. C'est du Jourde hein ! Au fait, qu’est-ce que c’est, la condition des auteurs ? Personnellement, ce modèle ne me séduit pas.
Lui-même naît et grandit à Créteil, en région parisienne. On les paie ? Un romancier qui travaille dix ans à un chef-d’œuvre ne pourra pas être intermittent, un mercenaire qui accumule les livres de cuisine et de jardinage le sera.
Flaubert n’aurait pas droit au statut d’intermittent. Il est question de littérature d'État, non d'état.Ce n'est pas une erreur de graphie, c'est un choix.Pierre Jourde, écrivain, professeur d’université et critique littéraire. Je pense qu’il est difficile d’aller au-delà, les éditeurs (surtout les petits) et les libraires doivent vivre. Et puis le niveau de vie augmente, et les gens regardent 24 h chrono et lisent Joel Dicker. Et la liberté d'expression, qui finalement n'est qu'une illusion. Jump , jump sur douce (F)rance
Il faut que l’état complète significativement les cotisations. Sans parler de Julien Gracq.Quoi qu’il en soit, je refuse que ma production d’écrivain soit, sur le long terme, soumise à une évaluation étatique. romancier, critique littéraire, professeur d'universitéCette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Ecrivain, professeur d’université et critique littéraire, Pierre Jourde se pose ici quelques questions. "Je crois qu’il faut trouver un bon équilibre (c’est délicat) entre le maintien d’une exception culturelle, l’intervention nécessaire des pouvoirs publics pour ne pas abandonner le produit culturel aux seules lois du marché, et la littérature d’état.