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Selon Christopher, l’homme a donc le pouvoir de se sauver lui-même grâce à ses connaissances et à sa sagesse. Pour revenir à Interstellar, il est bien plus simple de considérer que dans sa ligne d’univers originelle, l’humanité a été anéantie par son incapacité à maîtriser son environnement. C’est le drame de Billy (cf Un astronaute part à la recherche d’une planète de secours.Les récoltes se font rares et des tempêtes de poussière asphyxient petit à petit l’humanité. Cooper n’hésite pas à abandonner ses enfants sans avoir aucune garantie de les revoir un jour, du fait de la relativité du temps.L’équipage part le coeur plein d’espoirs puis l’expédition tourne au vinaigre. La mission de Cooper A a été un échec au cours duquel il a dû se sacrifier afin de donner la possibilité à Amelia Brand de réaliser le plan B sur la planète EDMUND. Nous entrons là dans le domaine de la cinquième dimension.Christopher Nolan a confié dans plusieurs interviews sa fascination pour 2001, l’Odyssée de l’espace, un film dont l’ombre plane de façon évidente au-dessus d’Interstellar.
Puisque ces machines ont été créées par la main de l’homme, l’homme serait finalement capable à travers elles de se sauver lui-même. L’humanité, pour ce qu’il en reste, ne fait que s’accrocher avec un désespoir croissant à son berceau originel. La scène finale montre Cooper A voler un vaisseau pour rejoindre Amelia Brand sur la planète EDMUND. Mais il refuse, encore et toujours, de transmettre le désespoir à ses deux enfants et notamment sa petite fille, Murphy. Ce qui est fait est fait.
Il hurle à plusieurs reprises à Murphy : « DON’T LET HIM GO ! Il n’a donc pas eu à se préoccuper de dénicher les coordonnées de la NASA puisqu’il en a toujours fait partie, et ce, dans la plus grande discrétion puisque cette entité est censée avoir été dissoute. ^^ Lazare est un personnage biblique évoquant la résurrection. Sans son Anne Hathaway ou son Michael Caine. Pire le Dr Mann (Matt Damon) se révèle être un gros vilain. Et pourtant des rêveurs comme lui, il en faut (cf Cooper n’était peut-être qu’un petit pilote qui s’est crashé un peu bêtement, d’où son cauchemar. Appelons cet univers l’Univers A. Les Êtres du Bulk continuent bien évidemment d’exister sur leurs propres lignes d’univers.
Casse-gueule certes, mais audacieux et brillant.
Je suis ressorti mitigé de la séance d' "Interstellar". Et il est sous la pression du temps qui passe, comme dans Fort Boyard.Tout a été fait de poussière et retourne à la poussière, c’est à peu près la seule chose dont on peut être certain. Certains y verront du mélo parfois larmoyant, d’autres un film poignant d’une vérité rare sur ce qui unit un père à son enfant. L’obsession du héros n’est finalement pas tant de sauver la terre, comme Harry dans Armageddon, que de retrouver celle qu’il aime, comme Ulysse dans l’Odyssée. Il nous submerge puis nous glace.
Cooper conclut après avoir longuement réfléchi que ces lignes sont générées par des anomalies gravitationnelles et qu’elles doivent correspondre en raison de leur codage en binaire à des coordonnées. Il faut donc exclure l’idée d’hypothétiques humains venus du futur pour secourir leurs semblables comme le suggère Cooper à l’intérieur du tesseract. Elle est livrée à elle-même et sa folie la pousse à s’autodétruire. On peut même considérer qu’il habite dans une autre maison, une maison forcément différente de celle présentée dans le film. Il me plaît de penser que les robots d’Interstellar puissent être les antithèses des robots kubrickiens.
Lui se prend à vouloir nous faire rêver, envers et contre tout. Placés par des entités inconnues, ils symbolisaient dans un premier temps la découverte de la technologie, puis dans un second, la capacité de l’homme à quitter la Terre. Ce n’est que son ressenti alors qu’il arpente cette étrange construction et non une vérité imposée par le réalisateur. Il arrive à dépasser le simple refrain traditionnel du père héroïque pour amener le spectateur face au regret. C’est Cooper A qui est montré dès lors qu’il a été recueilli la première fois dans le tesseract. Par conséquent, Cooper n’a pas pour le moment de rôle privilégié. Les planètes ne tiennent pas leurs promesses. Par exemple, Murphy pensait que tout ce qui est susceptible de mal tourner tournerait nécessairement mal. Par d’étranges coïncidences, il se retrouve mêlé à un projet de la dernière chance lancé par une NASA à bout de souffle. Les livres symbolisent la transmission du savoir intergénérationnel, ce que fait précisément Cooper A avec Murphy. C'est un film de science-fiction, donc il peut y avoir plus de fiction que de science, ce n'est pas ce qui m'a dérangé outre mesure. L’amour est le vecteur qui lui permet de tromper le temps.Quand Cooper comprend que l’amour est la réponse, il se concentre sur le message qu’il veut faire passer à sa fille. Le Cooper à l’intérieur du tesseract ne peut pas être le même Cooper que celui qui est auprès de Murphy dans la chambre. Le cinéma sur le fond plutôt que la forme Cliquez pour envoyer par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Reddit(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Essayons maintenant de le démontrer. Le duo de personnages Joseph-Murphy est splendide, tellement intense.
Le plan des Êtres du Bulk aura donc permis de sauver l’Humanité deux fois. Mort depuis quatre jours et mis dans un sépulcre, celui-ci serait sorti vivant de la tombe sur l’ordre de Jésus. Ils auraient pu choisir un autre trou noir mais celui-ci présente l’avantage d’abriter dans sa banlieue la planète EDMUND, un monde parfaitement habitable pour l’homme et qui sera découvert ultérieurement par Amelia Brand. Pas de 3e Reich sans l’incendie du Reichstag. Comme l’a récemment écrit Hubert Reeves dans l’un de ses livres : « Là où croit le péril … croît aussi ce qui sauve ».Christopher Nolan laisse un choix particulier au spectateur pour apprécier son film.